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Recueil de textes relatant « La Bataille Hadopi »

27 novembre 2009 | Catégorie : Politique

In Libro Veritas nous livre son dernier bébé, tout droit sortit des presses, qui n’est autre qu’un condensé de réflexion sur ce qu’a été, est et sera le droit d’auteur dans l’univers culturel français. « La Bataille Hadopi » retrace le combat acharné des défenseurs de la culture face aux faux dévots et autres Tartuffes qui dévoient les notions de droits d’auteur et de la propriété intellectuelle à des fins mercantiles obscènes.

Le recueil de texte constitué par Mathieu Pasquini, nous montre comment le démantèlement des libertés d’accès à la culture s’organise progressivement et sournoisement.

Le projet de loi Hadopi n’est que le premier rouage pour un contrôl total du contenu d’internet. D’autres lois (LOPPSI…) viendront compléter les dispositifs déjà en application. L’avenir de nos liberté sur le net, dépend des combats que nous menons aujourd’hui. Les premières batailles (OMPI, EUCD, DADVSI, HADOPI2) ont été perdues (parfois de peu avec Hadopi) mais la guerre peut encore être remportée si nous nous mobilisons dès maintenant. Lire ce livre est un bon début pour commencer à comprendre les enjeux de la guerre du numérique.

Je vous invite donc à vous plonger dans ce livre aux textes édifiants quant aux motivations de notre actuel gouvernement.

Ce livre disponible à la vente sous format papier ici ou encore librement téléchargeable .

La quatrième de couverture:

    « La bataille Hadopi » dessine les prémices d’une guerre qui ne fait que commencer. La Haute Autorité pour la Diffusion des Ouvres et la Protection des droits sur Internet est devenue plus que l’acronyme d’une propagande, c’est désormais un symbole. Le symbole d’une entreprise de contrôle des techniques et des usages d’Internet.

    Les technologies numériques sont en effet au cour de nos vies : apprentissage, échange, travail, amour, participation démocratique…, nos sociétés sont transformées de fond en comble. Nous sommes aujourd’hui tous acteurs de ce bouleversement, dont le point nodal est la liberté d’expression et la liberté d’acces a Internet. Blogs, réseaux sociaux et autres sites participatifs sont désormais au centre du processus démocratique, et du plein exercice de la citoyenneté.

    Face a l’autodiffusion et l’autopromotion sur Internet d’artistes talentueux dans tous les domaines de l’Art (musique, cinéma, littérature, art plastique.) on nous oppose l’image stéréotypée du « pirate », alors que nous sommes de plain-pied dans les nouvelles pratiques de contribution et de dissémination des ouvres en libre échange, basées sur le modele du copyleft.

    La guerre déclarée pour contrôler Internet se déroule en France, en Europe et dans le monde. Le syndrome Hadopi le montre parfaitement, les lobbies menés par les industries culturelles, prétextant la défense de la création, veulent transformer Internet en minitel et imposer une société fondamentalement injuste ou le partage serait criminalisé.

    La loi Hadopi élude les questions de rémunération des auteurs, propose un arsenal de répression couteux qui ne rapportera pas un centime supplémentaire aux créateurs et plongera l’internaute dans une insécurité juridique totale. Seuls les anti-Hadopi auront proposé des solutions concretes visant a améliorer les revenus des artistes et garantissant le respect des droits fondamentaux des internautes avec la Licence Créative ou le Mécénat Global.

    Hadopi est un sujet vaste et complexe, recouvrant de nombreux domaines. C’est pourquoi 40 auteurs, opposés a cette loi, ont décidé de participer a la rédaction de ce livre (politiques, sociologues, enseignants, militants associatifs, journalistes, artistes, auteurs, juristes, poetes, etc.).

    Cet ouvrage, document sociologique et politique rare, vous propose leurs réponses, points de vue complémentaires et analyses. Une autre vision de demain, loin de l’erreur Hadopi.

Ci-dessous la liste non exhaustive des auteurs ayant participé à l’élaboration de ce recueil:
Mathieu Pasquini, Christian Paul, Benoit Sibaud, Frédéric Fabri, Guillaume Champeau, Alain Lipietz, Jérémie Nestel, Benjamin Bayart, Jérémie Zimmermann, Philippe Langlois, Jacques Attali, Jérôme Bourreau-Guggenheim, Nicolas Gary, Philippe-Charles Nestel, Michel Sitbon, Marc Rees, Maxime Rouquet, Juan Paulo Branco Lopez, Annick Rivoire, Bruno Mauguil, Eric Aouanès aka Rico da Halvarez, bituur esztreym, Antoine Moreau, Jean-Pierre Brard, Martine Billard, Nicolas Dupont-Aignan, Patrick Bloche, Daniel Cohn-Bendit, Najat Vallaud-Belkacem, Didier Guillon Cottard, Laurent Chemla, Pierre Aidenbaum, Jacques Boutault, Philippe Aigrain, Francis Muguet, Richard M. Stallman, Olivier Auber, Joseph Paris, Alexandre Grauer, Sébastien Canevet, Benjamin Jean, Francis Lalanne, André Malraux, Michel Peissik, Adama Samassékou.

Et quelques passages intérressant:

    « Le livre, comme livre, appartient à l’auteur, mais comme pensée, il appartient – le mot n’est pas trop vaste – au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l’un des deux droits, le droit de l’écrivain et le droit de l’esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l’écrivain, car l’intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous. »(Victor Hugo – Discours d’ouverture du Congrès littéraire international de 1878)

Comme quoi le débat ne date pas d’aujourd’hui.

    « Finalement, ce qui est surprenant dans la petite France du grand changement, c’est que son immobilisme tant de fois raillé a cédé le pas au pas en arrière. Non pas ce pied d’appel qui nous permettrait de prendre du recul, mais ce pas dans l’ombre, vers la régression des libertés fondamentales, rendant incompressibles
    la conservation et la progression des acquis qui fondent l’originalité, peut-être même la pertinence, du projet politique français devant le reste du monde. »
    (Jérôme Bourreau Guggenheim, ex-responsable Web chez TF1, licencié pour avoir envoyé un mail critiquant Hadopi à son député.)

Autrement dit « comment revenir avant 1968 en moins de 5 ans? »

    « Le droit d’auteur est à l’origine un contrat social, par lequel la société civile accepte de renoncer à certaines libertés pour favoriser la création d’ oeuvres de l’esprit. Au fil du XXe siècle, cet équilibre a été rompu en défaveur des citoyens, mais pas pour autant en faveur des auteurs, les intermédiaires devenant toujours plus nombreux (éditeurs, producteurs, maisons de disques, sociétés de droits d’auteur) et plus gourmands. »(Maxime Rouquet Président du Parti Pirate)

Tiens ça me rappelle un peu le principe des producteurs de lait… Bizarre… Bizarre!!!

Mithrandir79

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