oct 19

Kindle et autres e-Reader la France toujours à la traîne

2010 | Catégorie : eBooks

Le train est en marche, la numérisation des livres sera de toute évidence la prochaine révolution du net. Aujourd’hui même les plus sceptiques ont de moins en moins d’arguments à offrir contre le livre numérique. Les nouvelles technologies d’encre numérique aidant, la lecture de e-Books est de plus en plus proche de celle d’un livre papier. Partout dans le monde les e-Reader à l’instar du kindle se développent à vitesse grand V, partout non, un petit pays peuplé d’irréductibles Français fait de la résistance.

kindle 3

Le Kindle d’amazon s’est vendu déjà à plu 3 millions d’exemplaires dans le monde et le chiffre est en progression de +40% par rapport à l’an dernier. Le kindle est pourrait-on dire le iPhone des e-Readers. Son succès est avant tout dû au catalogue impressionnant de 300 000 titres (en anglais principalement) qu’amazon met à disposition de ses lecteurs. Le petit bémol à apporter à ce e-Reader est sans doute l’utilisation de DRM sur les titres achetés chez Amazon. Cependant il reste compatible avec les fichiers PDF DOC et ePUB.

Pourquoi ne trouve-t-on pas d’e-Readers sur les étales français des vendeurs de produit Hi-tech ? Pourquoi le iPhone arrive aussi bien à pénétrer le marcher français alors que le Kindle reste tout juste une curiosité de geek ? Il y a une réponse à cela, le catalogue de livre numérique français est extrêmement dérisoire. Du coup pourquoi acheterai-t-on un e-Reader sans avoir de livre à lire dessus ? Le blocage viens essentiellement des maisons d’éditions françaises qui sont des plus réfractaires à tous ce qui touche aux numériques. Amazon et d’autres plateformes de ventes en ligne d’e-Books n’arrivent pas à s’entendre sur les droits de diffusions sur le territoire français.

La France a pris déjà 3 ans de retards sur les Etats-unis, l’Angleterre, l’Allemagne, le Japon etc… La douche froide pour les maisons d’éditions françaises se fera sentir dans les quelques années à venir lorsque le piratage des livres numériques se démocratisera. Faute de n’avoir pas su négocier le virage du numérique à l’instar de l’industrie du disque, les maisons d’éditions réclamerons des lois répressives pour préserver leur modèle d’édition obsolète.

Il faut comprendre que le livre numérique n’est pas un concurrent directe au livre papier. La complémentarité de ces deux formats ne fait aucun doute. Le plaisir de posséder le livre papier pour le lire tranquillement chez soi est tout autant indiscutable que de posséder une petite bibliothèque numérique dans sa poche permettant de relire à l’envie un poème de Rimbaud ou encore un roman de Boris Vian en quelques lieux que ce soit. Nous nous plaignons aujourd’hui que les « jeunes » ne lisent plus. Quel moyen fantastique que de les amener à la lecture par la technologie qu’ils apprécient tant.

Bref, notre pays une fois encore fait les mauvais choix pour de mauvaises raisons. Imaginez à l’époque de Gutenberg si les moines copistes avaient réussi à stopper l’industrie d’impression (l’auraient-ils pu ?). Nous sommes face au même type de révolution dans la diffusion des Oeuvres écrites. Nous passons dans un nouveau siècle où la dématérialisation laisse place aux flux et à la communication entre individu, c’est inéluctable.

Mithrandir79

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